[Le Parc] Les affaires, c'est les affaires

D'un pas ferme et décidé, Tommy pénétra dans le Parc ou il devait rencontrer une certaine personne pour tenter de faire des affaires avec lui. Cet inconnu l'avait contacté la veille, et Tommy n'avait pas trouvé la moindre objection à l'idée de se faire un peu d'argent en plus de ce que lui reversait déjà la famille Tiwold.

Il jeta un bref coup d'oeil à sa montre : 14h30.

Il était encore trop tôt. Son petit rendez-vous devait avoir lieu aux alentours de 14h30, mais Tommy avait jugé préférable d'arriver un peu en avance pour tâter le terrain en cas de pépin.

Il prit place sur l'un des rares bancs qui n'étaient pas recouvert de neige et attendit le moment ou quelqu'un se présenterait à lui comme étant son rencard. Il était pratiquement impossible de passer à côté de Thomas, car il avait la carrure du parfait mafioso avec ses chaussures bien cirées, son costume noir, ses cheveux plaqués en arrière ainsi que son fameux chapeau de feutre marron incliné sur le côté droit de son visage.

Thomas regarda à nouveau sa montre, il était presque l'heure...

Henry arriva dans le parc pile à l'heure du rendez-vous. Il était habillé d'un complet marron. Il prit une profonde inspiration et commença son trajet dans le parc. Il ne savait pas à quoi ressemblait son commenditaire, il avait entendu dire qu'il avait une allure de gangster...

Il fit quelques pas dans le parc et regarda sa montre

*14h40, je suis un petit peu en retard*

Il marchit le long de l'allée jusqu'à passer devant un homme avec des souliers si bien cirés que c'était évident que c'était lui. Il eu un coup de froid et remit son écharpe puis fit le signe qu'ils avaient coordonnés, il mit un gant blanc et un noir.

Le signal était donné, il n'attendait que que l'homme vienne lui parler. En attendant ce moment, il se rappella des bribes de conversation qu'il avait préparées et esseya de les mettre en ordre...

Tommy regarda attentivement l'homme passer devant lui. Lorsque ce dernier exécuta le signal, il n'y eut plus aucun doute possible. En un instant, il eut la preuve qu'il s'agissait bien de cette personne qu'il devait rencontrer.

S'il y avait une chose à laquelle il ne s'était pas attendu, c'était bel et bien de tomber sur une personne aussi élégante. Pour sûr, cet homme devait avoir une grosse ration d'argent à dépenser...

Thomas se leva lentement et se présenta face à lui. Il inclina son chapeau de feutre en guise de salutation puis s'empressa de lui désigner un banc ou tous deux pourraient s'asseoir pour bavarder tranquillement.

Finalement, Thomas se lança, sûr de lui comme à l'accoutumé, le ton froid et tranchant, avant de s'asseoir sur le banc froid et quelque peu humide.

" N'y allons pas par quatre chemins. Vous m'avez contacté et je vous ai répondu ; c'est forcément que je suis intéressé par votre proposition.
Je me présente ; Thomas Uccelli. Concileri de la famille Tiwold. A qui ai-je l'honneur ? "

Quand Thomas s'avança vers lui, Jack avança brievement sa main pour lui serrer. Il était supérieur et il le faisait sentir mais pas excessivement car il ne voulait pas de problèmes avec la mafia.

Il s'assit sur le banc que l'homme lui avait montré. Au moment ou il se présenta, Jack eu un rire interieur.

*La rumeur que les membres de la mafia sont tous italiens est donc vraie !*

C'est alors qu'il prit la parole pour se présenter :

"Bonjour, je suis Jack Anderson, gérant du club le "Jazzy Fizzles, j'ai fait appel à vous pour 2 choses, d'abord, j'aimerais acquerir la protection de votre gang, qu'ils règles les problèmes fiscaux, juridique par intimidation ou autre... D'autres parts, en raison de la nouvelle loi prohibant l'alcool, je voudrais, par votre intermediaire, me procurer alcool et cigarettes pour satisfaire la demande de nos clients. Bien sur il ne viendras pas des bas fond et sera d'une excelente qualitée, j'y mettrait le prix."

Sur se, il regarda l'homme et attendit une réponse

(Je pars en vacances demain matin et je reviendrais dans minimum 2 semaine, alors ne t'inquiète pas du retard et essaye de répondre avant...)

La franchise avec laquelle ce Jack Anderson avait exposé sa demande était celle qu'il avait espérée pour ne pas perdre une seule seconde. Il tardait à Thomas de conclure une affaire alléchante avec ce gérant de club qui semblait savoir exactement ce qu'il voulait.

D'un ton tout aussi assuré que précédemment, Thomas répondit le plus efficacement possible, en exposant les quelques risques auxquels ils seraient tous les deux confronté en cas de pépin :

" La protection est une chose. Le trafic d'alcool en est une autre. Vous savez, il devient de plus en plus difficile de faire traverser les frontières à notre marchandise. Les pots-de-vin ne suffisent plus, et de plus en plus "d'incorruptibles" font leur apparition au sein de la ville. Cette situation est d'ailleurs loin de changer, si vous voulez mon avis. Nous pouvons néanmoins vous proposer un service que vous ne trouverez certainement pas ailleurs... " dit-il en faisant quelques gestes de ses mains. " ... Nous possédons un très bon fournisseur canadien qui accepte de nous livrer des quantités importantes de marchandise en usant de moyens subtils qui rendent le taux de perte pratiquement nul. Nous acheminons la marchandise dans nos entrepôts pour ensuite la livrer aux différents particuliers qui font appel à nous. " continua-t-il après un bref silence.

Il croisa les jambes, continua son explication encore quelques minutes avant de passer aux choses vraiment importantes, autrement dit le prix du passage et de la livraison.

" Bien. Ceci étant dit, il ne nous reste plus qu'à aborder le sujet du coût de cet acheminement. Suivant l'endroit exact ou la marchandise est passée, le coût peut varier de quelques centaines de dollars, mais le prix global avoisine les 20.000$. Pour ce qui est de la livraison, le coût de cette dernière est comptabilisé suivant la quantité de marchandise que vous désirez. Vous devez donc additionner ces deux prix pour obtenir le coût total comprenant le passage, l'acheminement et la livraison. "

Il décroisa les jambes et se leva pour sortir son paquet de cigarettes du fond de la poche intérieure de sa veste. Il en alluma une, et inspira longuement avant de relâcher toute la fumée emmagasiner dans sa bouche.

" Pour ce qui est de votre approvisionnement en cigarettes, je crains fort que vous ne vous adressez pas à la bonne personne. Nous n'avons pas pour habitude de nous livrer à ce que nous appelons le "Petit Commerce", c'est une sorte de devise. "

Thomas fit quelques pas pour se réchauffer les jambes, puis se planta devant Jack Anderson avant de lancer ces quelques mots :

" Alors, êtes-vous toujours intéressé ? "

Un léger sourire vint ensuite orner son visage aux traits fins et détaillés.

" Bien entendu, si vous tentez quoi que se soit en ce qui concerne nos agissements, ou encore si nous apprenons que vous êtes un indic' travaillant pour les poulets ou une famille rivale, les Tiwold se feront un honneur d'investir dans vos funérailles. Me suis-je bien fait comprendre Mr. Anderson ? "

Jack s'ennuyait, contrairement à lui, l'homme qui avait demandé d'en faire vite avait fait un discour assomant. En entendant les chiffres, il pouffa, cela ne pouvait pas être possible, les cours étaient si cher ??? En plus, il ne l'avait pas complètement renseigné.

"Monsieurs, je sais que pour apater le public vous devez discuter mais entre-vous et moi point besoin de sa. Dites moi un chiffre pour que je puisse estimer mes dépenses."

Puis, en voyant l'homme allumer une cigarette, il se dit que c'était une bonne idée et s'en alluma une aussi, c'était une Philip Morris. Il adorait le gout de celles-ci et prit une grande bouffée, avant de la recracher quelques minutes plus tard. Il avait l'air d'un dandy avec sa clope au bec et son complet marron.
En entendant les recommandation il souri, il avait l'air d'un (désolé je trouve pas de mot) et il répondit calmement, quelques minutes plus tard :

"Bien sur..."

Thomas ne représentait en aucun cas un petit joueur, et se devait de faire les choses dans leur intégralité. Certes, son discours avait été pour le moins assommant, mais ce monsieur Jack Anderson connaissant désormais leur technique de passage, si jamais quelque chose arrivait à l'une des prochaines cargaisons, Thomas savait maintenait vers qui se tourner pour trouver un coupable en cas d'échec.

" Je dirais que votre porte-feuille sera allégé de 25.000$ pour chaque commande. Mais cette dépense est infime vis-à-vis des bénéfices que vous pourrez récolter dès les premiers jours de mise en vente ; croyez-moi. " ajouta-t-il directement après la dernière remarque de Jack, sourire en coin.

La question du coût devait tarauder l'esprit de ce Jack Anderson. Il était vrai que 25.000$ représentait énormément d'argent en cette époque de trouble, mais le business, c'était le business. Il fallait s'y plier ou mettre la clef sous la porte.

" Si le coût vous turlupine à ce point, sachez que nous faisons certaines offres plutôt alléchantes à nos meilleurs clients. Alors, vous marchez ou pas ? "

Jack était consterné, tant que sa, les prix avaient bien changés depuis le bon temps...
Il se décida quand même à acheter.
Il sorti une liasse de billets de sa poche et les tendit vers l'homme.

"Voici 20 000 et n'en parlons plus."

Il demanda alors :

Quand arrive la prochaine livraison, et ou dois-je aller pour le récuperer ?"

Il attendit une réponse...