[La grande place] La Grande Place

C'était le premier jour d'Edmond à Kanst. Il était arrivé tôt le matin et maintenant il était déjà 7 heures du soir. Il avait mit ce jour-là son équipement d'aviateur et mit en évidence sa médaille d'honneur ainsi que quelques autres qui montraient son grade de capitaine de l'escadrille. L'allure fière, il se promenait dans la ville, regardant tous les immeubles, se passionnant pour l'architecture, et saluant quelques petits garçons et petites filles qui le prennaient en héros.
Ses pas l'ammenèrent à la Grande Place. Souriant, il passa devant quelques boutiques touristiques, puis devant une boulangerie. Edmond s'arrêta et resta planté quelques instants devant un très beau gateau qui semblait en plus être vraiment délicieux.
Mettant les mains dans ses poches, il poursuivit sa route. Puis, une minute plus tard, il revint sur ses pas, bien décidé à s'offrir ce gateau.
Il entra dans la boulangerie et une clochette signala son entrée. Ce qui était inutile car il y avait tant de monde à l'intérieur que l'on ne pouvait pas voir plus loin que 2 mètres.
Se mettant dans la file, comme tous les autres, un jeune homme fut bien gentil en lui proposant de le dévancer, ce à quoi Edmond répondit par un non, toujours souriant


[s'incruste qui veut ^^]

[alors là je sais pas du tout :/ mais on va faire comme si ^^]

Le sifflement fit retourner Edmond, comme si on l'avait appellé. Il dévisagea la jeune et jolie femme qui se trouvait devant lui un instant, l'air toujours souriant. Elle n'avait rien d'une européenne mais tout d'une asiatique. Edmond hésita un instant avant de lui attribuer une identité raciale mais opta pour le japon bien qu'elle était beaucoup plus haute qu'une niponne "normale".
Elle était venue pour acheter un gateau, que serait-elle venue faire d'autre? Voulant impressioner et laisser une bonne impression aux gens, il détacha enfin ses yeux des siens et parla d'une voix forte

-Mes amis, une personne d'une haute importance est parmis nous : la fille de l'empereur du Japon. Je compte sur vous pour qu'elle garde un bon souvenir de Kanst

Tout le monde comprit la demande déviée du jeune pilote et la fille se dissipa. Edmond se retourna vers la jeune dame, et toujours souriant, lui fit un geste l'invitant à le dépasser et à commender ce qu'elle voulait, mettant déjà la main dans sa poche, lui faisant comprendre qu'il payerait.
Il n'était pas rare que le jeune Dantes se fasse remarquer juste pour impressionner une personne.

[EDIT D'AMANDA TIWOLD: La Royal Air Force, fut créer le 1er avril 1918, voilà l'info...]

A un moment, il eut peur qu'elle ne joue pas le jeu mais finalement tout fut fait comme prévu. Lorsqu'elle eut choisi ses gateaux, Edmond sortit un billet mais la boulangère lui dit de garder son argent prétendant avoir fait un cadeau. Cependant, par conscience, il laissa de l'argent et sortit de la boulangerie tout en tenant la porte à la jeune dame.
Edmond avait également remarqué quelques personnes qui riaient dans leur coin. Il sut dès lors que l'identité de la jeune dame était plutôt notoire.

"Dieu me damne ! Avec tout cela j'ai négligé de m'acheter ce que j'étais venu chercher."

Dit-il avec une déception visible pour bien masquer sa proposition qui si dite plus directement, serait "partagerez-vous vos gateaux avec moi?". Mais tout de même son petit sourire n'était pas parti, au contraire, il s'était légérement agrandi après ce drôle épisode qu'il noterait sans doute dans son journal quotidien.

Cette scène l'amusa aussi. Il se crut un instant revenir à l'époque des courtisans du 17è siècle où ils disaient une chose et pensaient une autre tout en faisant parvenir à l'esprit de leur interlocuteur leur besoin réel. Continuant sur sa lancée, il refusa par politesse la première proposition

"Oh je ne veux surtout pas profiter de votre bonté mais je vous en remercie bien humblement"

Il se tut, toujours en souriant mais modifiant sa déception en modestie. Il attendit qu'elle lui refait sa proposition à nouveau, du moins si elle avait reçu une bonne éducation, elle le ferait.

*oh oh, quelle mascarade ! j'aurai fait un bon acteur...mais bon, poursuivons ! cela semble l'amuser, autant lui faire plaisir...*

Tout s'était fait comme il se devait. Remerciant humblement et de la tête son interlocutrice, il retrouva son visage souriant d’avant. Trouvant que le moment était bon pour arrêter la mascarade, il se présenta

« J’accepte dans ce cas, bien volontiers. Mais avant cela, je tiens à me présenter : il n’est pas bon inviter un inconnu dans sa demeure n’est-il pas ?...Je suis Edmond Dantes »

Il fit sa révérence, ni exagérée, ni trop simple, comme se le devait un gentleman. Puis il attendit qu’elle se présente de même pour lui faire un baise-main

*je suis curieux de la connaître…Avec ses vêtements elle doit être quelqu’un de riche …*

Un peu rassurée que le galant homme ait arrêté le jeu et qu'elle n'aurait plus à chercher ses plus belles phrases, Matou se présenta.

"Je m'appelle Maru Saito. Mais tout le monde m'appelle Matou... Même lorsque je ne suis pas sur scène. Vous pouvez faire de même." dit-elle en lui faisant un clin d'oeil.

Elle révélait ainsi qu'elle était artiste, mais elle ne l'avait pas fait spécialement exprès. Matou avait tout de même plus l'habitude de parler avec franchise plutôt que d'user du jeu des sous-entendus. Sa façon de parler était parfois même un peu crue et elle se comportait toujours de façon très naturelle, sans complexe, ce qui, heureusement, amusait plutôt les gens.

Artiste? Il aurait du s'en douter. Pourquoi ne l'avait-il pas compris tout de suite? A présent qu'elle le disait, cela semblait si évident. Il prit sa main, et y appuya légérement ses lèvres. Puis se redressant, il dit

"Très enchanté Matou. Vous serez la première artiste que je rencontre dans cette région. Le milieu artistique m'a toujours fasciné...êtes-vous actrice ou chanteuse?"

Instinctivement, il lui présenta son bras, toujours respectant les bonnes traditions des gentilhommes. Il ne savait pas où aller, aussi laissa-t-il Matou les guider.

*je parierai pour l'actrice...elle a bien joué la comédie...*

Matou se demanda rêveusement s'il disait qu'il était fasciné par le milieu du spectacle parce que c'était la vérité, ou juste pour lui faire plaisir... Avec des gens comme lui, c'était difficile de le savoir. Mais cela ne dérangeait pas la japonaise. Bien au contraire, elle aimait beaucoup qu'on prenne soin d'elle, même si pour cela il fallait user d'un peu de mensonge.

Matou prit le bras d'Edmond sans se faire prier et commença à marcher d'un bon pas en l'entrainant vers son appartement.

"Je suis chanteuse!" dit-elle avec enthousiasme en montrant une affiche, non loin de là.

Lorsqu'elle lui montra l'affiche, Edmond resta bouche bée. Il ne s'attendait pas qu'elle soit si connue. L'étonnement ne dura que quelques courts instants.Il lui dit quelques compliments et ils poursuivirent leur route.

"Vous permettrez que je vienne vous voir à l'un de vos concerts?"

Demanda-t-il tout souriant en devinant la réponse de Matou. Mais cependant il ne pouvait s'empêcher de penser à comment avait-elle réussie à se faire une place dans ce milieu? Une chanteuse sur mille réussissait. Avait-elle donc un réel don? Chantait-elle vraiment bien? Il devait la voir sur scène pour juger.

Il baissa la tête pour lui montrer qu'il était bien conscient de cette question idiote mais il ne s'en gêna pas. Au moins elle serait prevenue de sa présence. Leur discution fut légére tout le long du trajet. Finalement, ils aboutirent à la maison de Matou. (je te la laisse décrire ^^). Edmond analysa l'architecture, comme à son habitude et fit un éloge dessus.

"Ah je m'en aperçois que maintenant" poursuivit-il en regardant vers le bout de la rue

"Je loue un appartement juste au coin de cette rue...Il semblerait que nous soyons voisins? C'est parfait, vous m'emmenerez avec vous à votre concert, de cette manière je ne me perdrai pas"

Tout en finissant la frase, il se dégagea légérement du bras de Matou pour lui laisser le loisir de sonner ou de prendre ses clés avec aise

[La suite dans: Un invité chez Matou...]