[Les rues et ruelles] Une journée qui commence mal...

[Bon, aller, il faut que je revienne dans le jeu quand même, j'en ai mare de faire que de l'administration...]

Après avoir réglé son affaire personnelle dans la forêt, Thomas, l’avait ramené à son appartement, où elle avait prit un repos pendant quelques petits jours. Au bout de ce temps, elle s’était dit, qu’il était vraiment temps qu’elle aille voir sont père pour lui parler et le rassurer de cette quinzaine sans contact avec lui.

Elle était donc allée le voir ce matin dans leur bar clandestin. Leur discussion dura une bonne heure. Une heure pendant laquelle, elle expliqua les fait, sans rien montrer de ce qu’il s’était passé par la suite et la vengeance personnelle qu’elle avait eu, suite à cette récupération qui avait été loin d‘être réussi. Le meurtre était une chose, que son père ne connaissait pas d’elle. Seul son frère était au courant,... Et maintenant Thomas, mais lui, il ne savait que pour le 'Rat' et non pour le premier qu’elle fit...

* D’ailleurs, je n’en ai pas encore entendu parler, a-t-il survécu ? * Cette pensée étant adressé à ce sale rongeur de 'Rat'.

Par la suite, et comme toujours, il ne lui donna pas tout de suite une nouvelle affaire, disant qu’il la préviendrait au moment voulut. Comme depuis le début, il ne se cachait pas de la réticence qu’il avait à ce que sa fille travail pour lui.
Alors, n’ayant rien d’autre à ajouter, elle avait quitté le bar et était sortie dans les rues de la ville.
La matinée tirait sur sa fin...

Et comme il fallait presque si attendre, cette journée qui n’avait pas commencé des plus joyeusement, continua à lui jouer des tours, et le talon de sa chaussure cassa, lui faisant perdre l’équilibre assez brusquement.

Mais étrangement, elle ne tomba pas par-terre, ni eut le temps de se rattraper. Ce fut quelqu’un d’autre qui la rattrapa dans ses bras.

* Et m**de, il y a bien qu’à moi que ce genre de chose arrive, j’aurai du encore rester cher moi aujourd’hui. *

Elle se redressa sur l’équilibre précaire que lui donné maintenant ses chaussures, et regardant les dégâts, elle s’adressa de sa voix froide à celui qui l’avait retenu d'une chute inévitable.

" Je vous remercie de votre aide, qui m’a évité de me retrouver face contre terre. "

Puis elle redressa enfin la tête et vit enfin le visage de son interlocuteur...

Il venait d'arriver en ville. Le train avait été rapide. Il n'avait croisé personne à la gare, ainsi il en était sortie, sa petite malette à la main. Il s'était enfoncé dans les rues de cette ville en silence, croisant que peu de monde, mais n'y pretant aucune attention. Il était arrivé tôt dans la matinée. Et la veste fermée, le col remonté et son chapeau sur la tête, il s'était enfoncé dans le coeur de la ville. Au loin, il avait apperçu une enseigne de bar, il avait besoin de se détendre un peu. Son retour sur le sol américain avait été mouvementé. Sur le trotoir où il marchait il croisa une dame, il n'y fit pas plus attention. Mais juste après l'avoir croisé, il se retourna après avoir entendu un bruit étrange et tendit le bras. Il rattrapa la femme sans encombre, lui évitant une mauvaise chute.

Il l'a teni un moment afin qu'elle retrouve son équilibre et puisse enlever sa chaussure ou bien arranger cela. Elle lui adressa d'une voix froide des remerciements et il la vit lever la tête vers lui.

L'ombre de son chapeau cachait son regard à la dame. Son visage était neutre, limite froid. Il la lacha finalement. Et la regarda un bref instant. C'était une jolie femme, mais il n'était pas là pour ça, pas pour le moment. D'une voix neutre et grave il lança :

" Ce n'est rien. Tachez de faire attention la prochaine fois. "

Puis, mettant sa main sur le bord de son chapeau il la salua tout en le rabaissant légèrement. Ainsi, il fit volte-face et commença à s'éloigner en direction du bar. Comme si de rien n'était. La femme avait pu sentir qu'il portait des gants, et n'avait pas du tout pu voir son regard. L'ombre de son chapeau n'avait permis de voir que le bas de son visage. Des lèvres fines et inexpressives, des joues creuses, un menton carré.

Il s'éloignait à présent, sa malette à la main, d'un pas sûr. Son long manteau n'avait permis à la dame de ne voir que brièvement qu'il était vêtu d'un costume trois pièces.
Il l'avait à peine regardé, à peine calculé.

[La suite dans: Besoin d'un verre...et d'une chambre]

En relevant la tête, elle ne put voir que pour moitié le visage de cet homme. Qui lui dit de faire attention pour la prochaine fois. Oui, comme si ce genre de désagrément arrivé par faute d’inattention, ce n’était vraiment pas son jour.

Puis il la salua avant de faire demi-tour et continuer son chemin dans les rues de la ville. Elle le regarda s’éloigner, oubliant un instant son problème de chaussure, elle n’avait pas le souvenir d’avoir déjà vu, cet homme par le passé. Pourquoi l’avait-il retenu et était-il reparti aussi vite ? Était-ce pour faire sa bonne action du jour ?

Quoi qu’il en soit, elle se retrouvait un peu embêté avec cette chaussure, qui avait eu la mauvaise idée de la lâcher. Elle n’allait pas s’amuser à marcher dans un tel déséquilibre, au risque de se faire encore plus mal, comme se tordre la cheville.
Elle allait devoir retourner cher elle changer de paire ou trouver un cordonnier. Mais en y repensant, le cordonnier le plus proche était encore plus loin que cher elle.

* Foutu journée... *

Retirant complètement ses chaussures, elle s’apprêta à faire le chemin jusqu’à son appartement pied nu. Enfin, c’est ce que l’on peut dire, quant on voit qu’il n’y a que ses bas qui habille ses pieds.
Mais le froid du trottoir n’allait pas l’arrêter pour autant. Et elle reprit sa marche, chaussure en main.

Mais cette journée n’avait fait que commencer...

A peine quelque mètre plus loin, une voiture passa dans la rue. Rien d’anormale à cela, me direz-vous. Mais les événements était contre Amanda aujourd’hui. Et quand la voiture atteint son niveau, les roues de la voiture passent dans une flaque que la neige avait formée en fondant et arrose dans une belle vague les jambes de celle-ci.

Elle resta un moment paralysé, par la morsure du froid qu’avait engendré cette éclaboussure.

* Non, mais ce n’est pas vrai,... Je vais finir par craquer pour de bon... J‘aurai vraiment du rester couché moi... *

Ce n’était pas son jour, et si elle ne voulait pas attraper froid à cause de ça, il fallait vite qu’elle rentre. Alors, reprenant sa marche, elle continua sa route avant de finir complétement frigorifié...

[Je m‘excuse auprès de mon perso de ce que je lui fais subir dans ce sujet. ]

Un bruit de pas bigarré mêlé à celui d'une canne qui frappe le sol se rapprochait derrière la jeune femme.

Roger Caldes avait déjà aperçu la fille Tiwold de loin. Mais peut-être qu'elle-même ne l'avait jamais vu... Cela aurait été idéal.

Le bruit de pas s'arrêta à quelques centimètres derrière Amanda. Quelque chose de chaud et doux lui tomba sur les épaules, un manteau long et large qui dégageait une légère odeur d'eau de cologne d'homme.

L'autre solution aurait été de passer son chemin et d'ignorer la jeune femme. Mais Roger, en la voyant, n'avait vu qu'une jeune femme frigorifiée, pas la fille de l'ennemi.

"Vous devriez prendre un taxi." dit une voix lente et grave à Amanda.
L'homme s'approcha de la route, regarda à gauche puis à droite. La circulation n'était pas dense, pourtant, il aperçut ce qu'il cherchait. Il leva un bras autoritaire et interpella un taxi.

Et après tout, qu'est-ce que Roger risquait? Il n'y avait pas un Caldes dans les parages et si la demoiselle le reconnaissait, il avait toujours sa canne...

En attendant l'arrivée du taxi, Roger observa la beauté froide d'Amanda d'un oeil pas forcément sympathique mais pas forcément antipathique non plus. D'un oeil neutre, en réalité. Et cet oeil neutre voyait toujours une femme qui avait besoin d'un petit coup de pouce.

Des bruits de pas à trois son, se firent entendre derrière elle, mais elle n’y prêta d’abord aucun intérêt, vu qu’elle était dans une rue et qu’il n’était pas anormal que du monde la traverse.

Puis les pas s’arrêtèrent juste derrière elle, pour ensuite sentirent se déposer sur ses épaules le manteau d’un homme... Plus que surprise, elle se retourna dans un geste assez vif, qui aurait put à peu de choses près faire tomber la veste chaude, de celui qui semblait vouloir l’aider. Mais elle resta sur ses épaules...

Il lui conseilla de prendre un taxi, et sans attendre de réponse, il alla en interpeller un. Elle n’avait toujours pas parlé depuis qu’elle c’était retournée et avait vu le visage de cet homme. Un visage qui ne lui était pas méconnu et qui l’avait vraiment surpris...
Car ce n’était parce que cela faisait peu de temps qu’elle est au service de son père, qu’elle ne pouvait reconnaître en ce visage celui d’un des membres de la famille ennemie: l‘aîné des Caldes en personne.

De son regard froid, elle ne le quittait pas des yeux. Elle n’avait rien contre lui, en tout cas par pour le moment... Alors pourquoi l’aidait-il ? Que recherchait-il en agissant ainsi ? Était-ce une ruse ou une tout autre manigance de la part des adversaires de son père ?

* Cette journée n’était vraiment pas faite pour moi... Que va-t-elle encore me réserver ?... *

Elle leva sa main droite, l‘autre étant prise par sa paire de chaussure, pour remettre une mèche rebelle qui était tombé de sa coiffure avant d’adresser enfin la parole à son interlocuteur.

" Je vous ai reconnu autant que vous m’avez sûrement reconnu... Et j’imagine que je dois vous remercier pour votre aide. Mais puis-je au moins savoir pourquoi ? Quel est votre but ? "

Il est vrai qu’elle était aussi froide et calme qu’à son habitude, mais rien d’étrange à cela, car qui ne pouvait pas se montrer méfiant dans ce genre de situation...

Mais, le froid la parcourant, ne tarda plus à monter et une main devant la bouche, elle ne put retenir un éternuement. Elle n'aimait vraiment pas cette situation de faiblesse dans laquelle elle se trouvait...

Ainsi, elle l'avait reconnu... Roger fut inquiet un instant, mais voyant que la jeune femme n'avait pas de réaction violente, il se rassura.

Tout en ne lâchant pas Amanda des yeux, Roger réfléchissait à ce qu'il allait répondre.
Roger réfléchissait beaucoup et souvent. Et il prenait tout son temps, ce qui n'était pas forcément pour mettre à l'aise ses interlocuteurs.
Le fils aîné des Caldes prit enfin la parole pour répondre en toute honnêteté :

"Je vous offre mon manteau et cela sans but. Je suis une certaine morale, c'est tout."

Roger avait appris avant tout à se comporter en gentleman, avant même d'apprendre à tuer. Cet enseignement était donc prioritaire, pour lui, même s'il doutait que son père l'approuve.
Et puis, peut-être que Roger avait pitié, au fond? Qui n'aurait ressentit cela en voyant une femme en situation de faiblesse?
En y réfléchissant bien, il y avait sûrement beaucoup de personne qui n'avait jamais pitié. A commencer par les membres les plus importants du gang Caldes. Chose étrange que l'être humain...

Le taxi arriva enfin à la hauteur de l'étrange couple. Roger, en faisant taper sa canne contre le sol, s'avança jusqu'à la voiture et ouvrit la portière arrière en invitant Amanda du regard à y entrer.

Elle écouta l’aîné des Caldes lui répondre, puis se diriger pour lui ouvrir la porte du taxi qui était arrivé à leur proximité. Mais cette réponse paraissait encore plus suspecte à Amanda. Elle n’avait jamais vu un membre du gang adverse agir ainsi et cela lui semblait étrange... Peut-être était-elle trop méfiante. Mais, ne fallait pas mieux plus que pas assez, surtout face aux ennemis de toujours de son père.

Faisant fi de la froideur qui envahissait son jeune corps, elle ne put s’empêcher de répliquer.

" Est qui me dit que ce taxi en est vraiment un, et pas plutôt une de vos ruses ? "

* Sûrement rien, j’imagine... *

Elle avait du mal à imaginer un des ennemis de son père agir simplement par la morale, car par le passé, elle n’en avait encore jamais croisé qui n’avait pas quelque chose derrière la tête. Il avait toujours été plus fourbe les uns que les autres, alors comment pouvait-elle accepter cette aide sans éprouver une certaine folie de sa part.

Mais elle accepta sa propre folie et se disait que même si c’était un piège, elle arriverait bien à trouver une solution...
Elle s’approcha du taxi, mit sa main libre sur la portière et se tourna pour regarder d’un œil glacial Roger Caldes, tout en lui disant.

" Sachez, que si c’est vers un piège que vous m’envoyez. Je vous fais la promesse que si je m’en sors, vous en souffrirez... "

Elle retira le manteau que lui avait posé cet homme sur les épaules, pour le lui redonner. Puis elle s’assit, sur la banquette arrière du taxi, faisant glisser ses fines jambes à l’intérieur où elle ne touchèrent plus le sol et le froid ne pouvait plus la dévorer avec autant de vivacité. Même si un léger frisson la parcourut...

Il était normal que la fille Tiwold se méfie. Elle avait ses raisons. Evidemment, rien ne garantissait l'honnêteté de Roger, si ce n'était que, pour la piéger, il aurait du prévoir son coup à l'avance et repeindre une voiture du gang ou acheter le conducteur du taxi et donc savoir qu'il trouverait Amanda Tiwold ici, à cette heure et seule, qui plus est.
Alors autant dire que Roger se sentait un peu vexé d'être soupçonné d'un complot aussi inutile qu'invraisemblable.
Cet accès de mauvaise humeur transparut un court instant et son visage se ferma un peu.

"Et bien assurez-vous par vous-même que les portes de ce véhicule ne sont pas verrouillées et que votre conducteur vous mène bien là où vous le souhaitez." dit-il d'un ton un peu plus sec qu'il ne l'avait souhaité.

Roger referma la portière et se dirigea et frappant un peu plus que de coutume le sol avec sa canne de la fenêtre du conducteur. Il donna à ce dernier une liasse de billet.

"Conduisez madame là où elle vous l'ordonnera. Et gardez la monnaie."

Puis, à travers la vitre ouverte du conducteur du taxi, il s'adressa à Amanda.

"Je ne vais pas vous laisser souffrir ma présence plus longtemps."

L'aîné des fils Caldes remit d'un geste rapide son manteau sur ses épaules et fit un demi-tour un peu indigné et se mit à claudiquer aussi rapidement qu'il le pouvait, la tête haute, comme offensé.

Cette entrevue aurait peut-être put mieux se terminer, mais il n'y avait pas eut de mort... c'était déjà ça.
Et Roger regretta déjà de s'être comporté si froidement.

[La suite dans: Avance sans savoir]

Elle ne dit rien et voyait bien que ça remarque avait sûrement du offenser l’aîné des Caldes, mais elle ne voulait pas répliquer et resta calme. Laissant la porte se refermer sur elle. Maintenant à l’abri du vent qui parcourait les rues de Kanst...

Amanda, même si elle ne le montra pas, fut fort étonné de le voir payer pour elle ce trajet, mais elle ne pouvait refuser un tel geste, malgré qu’il vienne d’un ennemi de son père...

* Étrange... *

Pensait-elle en le regardant partir après la dernière remarque qu’il lui avait lancée... Ce comportement allait-il lui faire se poser davantage de questions face à cette discorde qui existe entre les deux gangs de la ville ? Oui, sûrement, mais elle s’en posait déjà tellement...

Toujours le regard poser sur Roger Caldes, le regardant s’éloigner de plus en plus, elle ne revint à la réalité que quand le chauffeur du taxi l’interrogea:

" Où dois-je vous conduire Madame ? "

Elle tourna la tête vers le conducteur et lui donna les instructions nécessaires pour qu’il la conduise jusqu’à cher elle.
Arrivé au pied de son appartement, elle le remercia aussi froidement qu’à l’ordinaire et descendit du véhicule pour monter les marches et aller se réchauffer dans un bon bain... Tout en espérant ne pas avoir attrapé un rhume. Mais vu comment la journée avait commencé, c'était une chose qui n'allait pas pouvoir l'étonner...

[La suite dans: Une nuit sauvage en cage]