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 Appartement de Johanna

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AuteurMessage
Johanna Miller
Membre du gang Caldes
Johanna Miller


Nombre de messages : 13
Age : 33
Surnom : Jo, the Bullet
Date d'inscription : 11/08/2006

Appartement de Johanna Empty
MessageSujet: Appartement de Johanna   Appartement de Johanna EmptyMer 30 Aoû - 19:09

Citation :
Lorsque l'on remonte de la gare, on se doit d'emprunter l'avenue du 4 juillet 1776. Celle-ci, exclusivement résidentielle, amène en ligne droite jusqu'à la Grande Place. Elle est coupée par la rue James F. Cooper et la rue Paul Revere.
À l'angle de la rue Revere et de l'avenue du 4 juillet, se trouve un immeuble style 18ème, dernier vestige d'une architecture vieillissante parmi les autres constructions plus modernes de la rue. Mais entrons plutôt à l'intérieur de cette habitation, le numéro 2, si l'on en croit la plaque métalique vissée à droite de la porte. La poignée en acier plaqué cuivre jaune ouvre dans un cliquetis la porte en bois. Elle glisse sur ses gonds, et on ne peut qu'entendre le frottement du bas de la porte sur le tapis effiloché de l'entrée. Le vestibule est sombre malgré l'ampoule pendant au plafond. À gauche, les boîtes aux lettres, à droite, une porte intitulée "Concierge", en face, un escalier en colimaçon. Il n'y a que peu de locataires, à en croire le nombre d'étiquettes marquées des mots "Aparteman vacant".
Au troisième étage habite une jeune femme. Johanna Miller. Son appartement ne comporte que deux pièces, en plus d'une petite salle de bain, d'un cabinet de toilettes et d'un vestibule. L'appartement s'agence autour de celui-ci, éclairé par une fenêtre donnant sur la rue. Une peinture orange clair recouvre les murs, qui sont ornés de différentes affiches annonçant des concerts de jazz. Un porte-manteau fixé au mur est complètement enfoui sous des dizaines de foulards de couleur et des écharpes, ainsi qu'une veste côtelée noire, et un long manteau de la même couleur. Au pied du mur, s'entassent plusieurs paires de chaussures — escarpins avec ou sans talons pour la plupart. À côté, on peut trouver un meuble plutôt haut, surplombé par un miroir vénitien. Quelques photos sont coincées entre la glace et le cadre, de même que plusieurs morceaux de papier, indiquant diverses informations — «RV Mr C. 4/02 -20h» ; «Contrat M., gare-q.7, 8/02 - 14h10» ; «Penser à racheter des pruneaux» — anodines pour le citoyen moyen.
La première porte sur la gauche donne sur le cabinet de toilettes. Les murs sont tapissés d'affichettes de cinémas, comme "La Dame aux Camélias", "Les Trois Mousquetaires", la plupart des films de Charlie Chaplin et "La Belle Russe".
La deuxième porte à gauche est celle de la cuisine "à l'américaine". On y retrouve une cuisinière à gaz, un plan de travail, et, de l'autre côté du pan de mur, une table en bois et quatre chaises. Les murs sont peints en jaune clair, et une grande fenêtre donne sur la rue, illuminant la pièce.
L'unique porte du mur de droite donne sur la chambre de Johanna. Meublée sobrement d'un lit deux places, une table de nuit et une armoire, elle est l'unique passage vers la salle de bain. Celle-ci comporte une baignoire et un lavabo.

Présentement, Johanna enfilait ses bas en nylon. Il était environ dix heures du matin, et elle avait bien envie de s'offrir un café. Elle avait revêtu une jupe s'arrêtant à mi-mollet, de couleur sombre, ainsi qu'un chemisier blanc recouvert d'un pull noir. Après avoir attaché un foulard rouge en soie autour de son cou et passé ses gants, elle se leva et sortit de sa chambre. Chaussant une paire d'escarpins à talons, elle enfila son long manteau, et posa son chapeau préféré sur sa tête. Après avoir vérifié une dernière fois l'état de son maquillage, elle sortit de son habitation en refermant soigneusement la porte derrière elle, et donna deux tours de clé dans la serrure. Rempochant son trousseau de clés, elle descendit les marches de l'escalier et, quelques minutes plus tard, se retrouva dans la rue.

[La suite dans: Besoin d'un verre... et d'une chambre]

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Revenue près d'une heure plus tard, Johanna poussa la porte de son appartement en même temps qu'un long soupir. Dehors, il ne faisait pas très chaud, et ses bas laissaient beaucoup trop passer l'air. Elle retira ses chaussures et les balança sans plus de cérémonie sur la pile qui trônait sous son porte-manteau. Déboutonnant à la hâte son long manteau, elle adresse un regard critique dans le miroir. Ses cheveux dépassait de partout sous son chapeau, c'était une véritable horreur. Après avoir posé ses gants sur le meuble de l'entrée, elle retira son chapeau, qu'elle accrocha à la patère. Frottant ses mains glacées l'une contre l'autre, elle trottina jusqu'à sa chambre et s'affala sur son lit. Elle n'avait pas beaucoup dormit la nuit passée, et les assauts de la fatigue se faisaient ressentir. Johanna dégrafa les attaches de ses bas et les fit rouler jusqu'à ses chevilles, puis les enleva et le jetta à bas de son lit. Son pull, sa jupe et son chemisier subirent le même traitement. La jeune femme se leva, alla se démaquiller en quatrième vitesse dans sa salle de bain, puis revint et bondit en sous-vêtements dans les couvertures de son lit. Elles étaient glacées, mais ne tardèrent pas à prendre la température du corps de Johanna. Celle-ci s'assoupit, un léger sourire aux lèvres.

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Lorsque Jo se réveilla, l'après-midi venait de débuter. Il devait être 14h, peut-être un peu plus. Son ventre criait famine. Elle se rhabilla rapidement et alla fouiller dans les placards de sa cuisine. Environ un quart d'heure plus tard, elle engloutissait à toute vitesse une platée de riz. Sa faim rassasiée, elle alla se remaquiller légèrement et se prépara à sortir faire un tour. Le parc ou la gare? Le choix était cornélien...
En enfilant sa veste, elle se décida finalement pour le parc. Le temps s'était dégagé, et de minces rayons de soleil tentaient vainement de réchauffer la surface de la terre.
Après avoir refermé à double tour la porte de son appartement, elle descendit l'escalier et disparut par la porte de bois de l'immeuble.


[La suite dans: Promenade hivernale...]
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