[Le Parc] Évacuer les inquiétudes...

Elle était frustrée, le matin venait à peine de ce lever, et elle était sur le chemin du retour vers cher elle. Elle avait passé la nuit au bar des Caldes en compagnies des jumeaux, jusqu’au moment où leur père les avait prit en aparté. Et cette discussion avait duré une bonne heure. A la suite cette histoire, on lui avait dit que les jumeaux partiraient régler une affaire sans elle, et qu’elle était libre jusque là.
Elle n’aimait vraiment pas cette idée de les laisser seuls, et si quelque chose leur arrivé. Et en plus de ça, elle ne savait pas, sur quelle affaire le patron les avait envoyés.

Tout en réfléchissant à toutes les possibilités et les tournures possibles de cette affaire, elle arriva jusqu’au parc, le dernier lieu à traverser avant de rentrer cher elle, sous ce doux soleil baigné dans les teintes de l’aube levante.

Elle leva les yeux vers ce ciel aux mille couleurs et chercha un banc pour s’y asseoir. Elle s’approcha de l’un d’eux, retira la neige que la nuit avait déposée dessus et elle put enfin s’asseoir et profiter de ce levé, en espérant que celui-ci la détendra un peu, suite à cette histoire.

Elle aimait bien le parc à cette heure, peu de monde et plus de chance de laisser tranquillement son esprit s’évader et se vider de toutes les pensées envahissantes qui pouvaient la submerger depuis quelque temps déjà.

Jeane aimait beaucoup se promener à cette heure de la matinée. Le soleil se levait à peine mais les oiseaux chantaient déjà, le parc était recouvert de neige, et un vent glacial lui parcourait l'échine, elle se sentait bien.
Emmitouflée dans un grand manteau blanc, elle se confondait avec la neige, ses cheveux blonds volant au vent.
Tout autour d'elle, le silence, beau et froid. Un silence qu'elle avait trop souvent entendu, pourtant, il ne lui rappellait pas de mauvais souvenirs, mais plutôt la solitude qu'elle endurait et l'espoir qu'elle cesse.
D'habitude, il n'y avait personne à cette heure de la journée, et Jeane ne s'attendait pas à trouver une autre femme, assise sur un banc, à regarder dans le vide. Elle ne semblait pas respirer la tranquillité comme Jeane le faisait à ce moment même, cette dernière s'approcha d'elle.

"Il ne fait pas chaud, ce matin, vous ne trouvez pas ?"

C'était une phrase banale, elle ne savait pas très bien pourquoi elle avait accostée cette femme, mais au fond, peut-être en avait elle soudain eut marre de la solitude.

Perdu dans ses pensées plus ou moins tumultueuse de ce nouveau jour, elle était comme absente de ce monde, les yeux dans le vide, vers un horizon aux couleurs chaudes...
Quant au bout d’un moment, elle fut tirée de sa réflexion par une voix féminine. Sans bouger la tête, mais rien que les yeux dans la direction de cette voix, elle eut bientôt une jeune femme vêtue de blanc dans son champ de vision.
Une question venait de lui être posée, c’était quoi déjà ? Ah! Oui... C’était une question simple exigeant une réponse simple. Euh... En quelque sorte.

" Sûrement, mais je n’avais pas vraiment fait attention jusqu‘à maintenant... "

Puis elle détourna les yeux, les replaçant face à l’horizon. Elle ne pensait pas croiser quelqu’un à cette heure matinale. Mais vu qu’elle était dehors, pourquoi personne d’autre ne pouvait aussi se trouver dehors.
Seul point négatif en ce début de journée, c’était qu’elle ne pourrait pas évacuer dans la solitude, mais elle pouvait encore attendre, elle ne faisait qu’attendre de toute façon. Et puis, peut-être qu’une discussion avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas pourrait l’aider à oublier sa colère et son inquiétude de cette nuit... ou au moins pour un temps.

Après avoir prit une bouffée d’air et s’être dit ‘patience’ intérieurement, elle tourna complètement la tête vers cette femme. Un peu plus prête à la discussion si cette dernière comptée rester dans les parages.

" Et à qui ai-je l’honneur en cette belle matinée... ? "

Mieux vaut connaître son interlocuteur, avant d’aller plus loin...

Pourquoi paralit-elle à cette femme ? Jeane n'en savait fichtrement rien, pourtant elle était contente d'avoir une discution de bonne heure, ça lui remettait les idées en place, en même temps que le soleil montrait le bout de son nez. Pourtant, malgrès la lueur du jour qui apparaissait, le temps ne se réchauffait pas, et la jeune fille ressera un peu plus son manteau.

"Je m'appelle Jeane Thipsy." répondit-elle simplement.
Elle n'avait pas tellement envie de s'étendre sur sa pauvre vie, en fait elle ne savait pas trop sur quel sujet elle aurait eut envie de parler.

"Puis-je m'installer ici ?" demanda t-elle en montrant la place sur le banc aux côtés de l'inconnue. "Le froid m'a tout engourdie."
Elle lui fit un sourire timide, et sans attendre de réponses, alla s'installer, s'enfonçant dans la neige fraichement tombée, et croisants ses jambes pour les réchauffer.

Une dénommée Jeane Thipsy... Elle n’avait pas, le souvenir d’avoir entendu un tel nom jusqu’ici. Ce qui est assez normal, on ne peut pas connaître toute personne habitant une même ville, même depuis le temps qu’elle y vit...

Puis celle-ci demanda si elle pouvait s’asseoir, cela ne dérangé pas Bonnie, malgré que cette action lui confirmé qu’elle ne pourrait pas retrouver sa solitude tout de suite.
Et sans attendre de réponse, joignant le geste à la parole, cette dernière prit place sur le banc. Elle sourit légèrement à cette initiative. Après tout, elle n’avait rien à faire avant quelque temps. Ou simplement le temps que les jumeaux finissent leur affaire.

Elle ne put s’empêcher de répliquer aux dernières paroles de son interlocutrice avec un certain sourire:

" Vous n’êtes pas de la région, si cette température, vous frigorifie déjà... "

Cela faisait plus ou moins du bien de penser à autre chose, même si les dires de cette nuit étaient encore tenaces dans son esprit.

" Je crois que c’est à moi de me présenter,... "

Elle laissa retomber sa tête en arrière, soupirant discrètement face au ciel nuageux, puis elle redressa la tête, pour enfin répondre de son nom.

" Bonnie Spadarts, enchanté... "

Était-elle réellement enchanté ? Qui pouvait le savoir à ce moment de la discussion. Ce n’était qu’un simple mot de politesse...

Voilà. Les présentations étaient faites. C'est drôle comme le hasard nous fait rencontrer toutes sortes de gens, Jeane se demanda qui pouvait bien être vraiment cette femme, si ça se trouvait, elle était en train de parler à une tueuse en série, mais au moins, si c'était le cas, elle aurait eut l'occasion de lui parler avant de lui courir après, et c'était très important.

Mais elle n'était sûrement pas dans ce cas, elle semblait juste perturbée par quelque chose, et puis elle avait l'air plus mélancolique que folle.

Jeane sourit à sa remarque.
"Je suis enchantée de même." dit-elle avec un sourire. "Mais vous avez raison, je ne suis pas vraiment d'ici, je viens de France, mais je suis quand même ici depuis six ans."

En reparlant de tout ça, certains souvenirs lui revînrent en mémoire, surtout les mauvais, son frère, Tim... Où étaient-ils désormais ?
Elle regarda dans le vide, oubliant un moment la dénommée Bonnie Spadarts et ressassant ses noires idées.

Elle venait donc de France... Un pays fort lointain dans l’esprit de Bonnie, mais qui ne manquait pas de charme à ce qu’elle en avait entendu dire. Sauf peut-être après les ravages que la guerre à du faire sur ce territoire qui se trouve de l’autre côté de l’océan...

Si ça fait six ans qu’elle l’a quitté, cela devait être au tout début de la guerre. Avait-elle déjà commencé ou non, au moment de son départ ? Qui sait ? Mais au moins, si elle est partie juste avant, c’est peut-être mieux... Mais pourquoi se mettait-elle à penser que cela pourrait être mieux ? Elle n’en avait strictement rien à faire, elle venait à peine de rencontrer cette personne. Il n’y avait donc pas à savoir si elle a souffert ou non de ce qui c’est passé là-bas...

Mais cette dernière phrase de Jeane avait au moins eut le mérite de lui faire mettre de côté pendant quelques secondes, les souvenirs de cette nuit et de son cœur. Même si rien ne peut l’apaiser complètement.

" Et vous ne regrettez pas d’avoir quitté votre pays natal ? "

Dit-elle avant de tourner brièvement la tête en direction de son interlocutrice avant de reposer son regard sur l‘horizon.

" Moi, je n’ai jamais regretté le fait d’être venu vivre à Kanst, j’ai trouvé mon cher moi ici... "

Elle avait fini sur un doux sourire, même si ses yeux étaient remplis de mélancolie.

Jeane réfléchi un instant avant de répondre à la question de sa compagne d'un jour. Si elle regrettait ? D'un côté, elle avait un peu le cafard de sa campagne natale, et puis elle aurait aimé avoir des nouvelles de ses parents, savoir au moins s'ils étaient encore vivants.. Ils étaient si loin... Mais d'un autre côté, elle savait qu'elle ne pouvait plus supporter les odeurs de ferme et le travail manuel, elle ne regrettait pas d'être partie parce que cette vie ne lui plaisait pas. Ici, elle était bien, dans une ville avec plein de monde, avec qui tu peux même discuter très tôt le matin.
Elle finit par répondre en souriant.

"Non, je suis bien ici. Et puis, cette ville est très belle, il y a toujours des malfaiteurs qui trainent un peu partout, mais j'aime bien cette ambiance, où on ne sait jamais ce qui peut arriver."

L'autre femme semblait mélancolique, Jeane se demanda pourquoi, mais au fond, ce n'était pas ses affaires. Elle aussi sombrait dans ce sentiment, la mélancolie, c'est beau et triste, ça lui prenait souvent en ce moment...

Le femme parla d'un chez soi, et c'est exactement ce que Jeane ressentait, peut-être que ces deux femmes n'étaient pas si différentes ?

"Mais alors, d'où venez-vous, si je puis me permettre ?" demanda t-elle, cruieuse.

[Je suis désolé de mettre autant de temps à te réponse en ce moment, car je suis cher moi, mais je n'est pas vraiment l'occasion de me connecter tout le temps.]

La réponse de cette Jeane, lui mit un léger sourire en coin, surtout quand elle se mit à parler de malfaiteurs qui traîneraient dans les parages de cette ville qu’est Kanst. Oui, elle faisait maintenant partie de ce monde de malfaiteur, ou plutôt des gangs, vu qu’elle n’était pas à son compte, et qu’elle n’en avait aucune envie, ni n’y avait jamais pensé. Elle aimait sa place auprès des jumeaux, les êtres qui lui étaient les plus chers à ses yeux.

Mais quand elle entendit Jeane parler ainsi de la ville, elle sut aussi qu’elle devait faire attention à ne rien lui révélé, sur son véritable métier... Une intuition sûrement.

Puis quand elle lui avait parlé plutôt, elle avait laissé entendre, qu’elle ne venait pas de Kanst, et la question de son point d’origine ne tarda pas à venir.

" Je ne viens pas d’aussi loin que vous,... Je suis originaire de la Nouvelle-Orléans, mais je n’ai que très peu de souvenir de cette période, j’étais encore très jeune quand on est venu s’installer ici. "

C’est discussion simple, lui faisait plus de bien qu’elle n’aurait put le croire au début, il n’y avait aucune prise de tête à avoir, elle pouvait parler simplement, et mettre plus ou moins de côté ses préoccupations présente. Mais elle revint au dire de Jeane pour lui demander.

" Vous dite aimer cette ambiance, où l’on ne sait jamais ce qui pourrait arriver... C’est une fin de phrase qui n’ait pas des plus commune.
Y a t’il tant de mouvement dans votre vie ? Car à vous entendre parler, on croirait presque que votre vie, n’est pas aussi calme que la majorité des gens. "

La Nouvelle-Orléan était une contrée totalement inconnue pour Jeane, comme peut-être la France l'était pour cette femme, au fond. Leur point commun, c'était cette ville, cette destination que tant de gens avaient pris sans savoir qu'ils n'étaient pas les seuls.
Si sa vie ici était calme ? Ca ne s'appelle même plus un euphemisme, sa vie était faite d'un tas de problèmes, elle se demanda si elle ferait bien d'en parler, elle n'avait pas très envie mais si ça pouvait la soulager.

"En ce moment c'est plutôt calme" répondit-elle, "mais ça n'a pas toujours été le cas. J'ai eu quelques ennuis personnels, mais je suppose que ça arrive à tout le monde, chacun ses problèmes, vous devez en avoir sûrement vous aussi."

Elle préféra parler évasivement, ne pas trop s'étaler sur sa vie. Ses problèmes avaient peut-être été plus graves ou plus tristes que les autres, mais il fallait qu'elle vive avec, et se dire qu'elle n'était pas la seule à avoir vécu de telles choses, ou même que d'autres aient vécus pire, la rassurait.

Elle sourit face au soleil levant, oui, cette jeune femme avait bien raison, chacun avait ses problèmes personnels et ses mauvaises passes. Sa frustration était peut-être bien plus égoïste qu’elle ne l’aurait pensé au début. Ce n’était rien par rapport à ce qu’elle avait déjà vécu et surtout par rapport à ce que d’autres, avaient vécus... En y repensant, ça vit avait été certainement plus douce que d’autre...

C’était une chose évidente à laquelle, elle n’avait pas pensé sur le moment. Mais cela avait eux le dons de l’apaiser.

" Oui, j’en ai aussi par moments, mais je pense que j’en aurais beaucoup moins, si j’arrêtais de me prendre la tête et le cœur sur tant de chose...
Des fois je me demande, si je ne devrais pas vivre plus simplement, mais j’aime ma vie actuelle, comme elle est, avec ses hauts et ses bas, je ne regrette aucune de ses complications, vu qu’elles ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui... "

Elle se trouvait un peu nostalgique, mais heureuse. Parler avec des inconnus, étaient parfois plus profitable et plus révélateur sur soi-même que l’on aurait put le penser au début...

La remarque-conclusion de cette femme Jeane ‘Alors vous avez une vie difficile...’, la fit bien sourire. Oui, elle pouvait bien être difficile par moments. Mais n’était-ce pas de sa faute si elle se compliquait elle-même la vie ? Parfois elle se le demandait...
Peut-être que si elle agissait autrement, la vie qu’elle menait pouvait être plus simple. Et encore, ce n’est que supposition de sa part, donc rien de jouer là dessus...
Quant au fait, que cette vie lui plaise... Oui, elle avait ses côtés attrayant, même si...

" Vous dites préférer quand tout est simple et quant il n‘y a pas à ce poser de question,... Pourtant vous avez insinué ne pas avoir une vie de tout repos... Alors pourquoi ne pas arrêter votre vie présente pour la recommencer d‘une minière différente ? "

Puis à la reprise qu’avait fait son interlocutrice sur le cœur et une supposition à des problèmes de cœur, elle se sentit un peu gêner sur le coup d’en avoir peut-être trop dit, mais ce ne fut pas cette gêne qui l’empêcha de répondre aussi naturellement qu’au début.

" Peut-être bien, mais peut-on réellement appeler ça des problèmes de cœur ? "

Sa réponse n'avait pas le mérite d'être très clair, comme si c'était plus pour elle que pour Jeane qu'elle avait répondu de cette façon.
Elle sourit, simplement heureuse...

Oui, elle avait un cœur meurtri par un amour, qu’elle ne pouvait deviner, mais c’était aussi une partie de sa force, car sans cet amour, elle n’aurait sûrement jamais était aussi loin dans sa vie actuelle...

Cette femme avait parfois des reflexion assez étranges. Changer sa vie ? Comment pouvait-on tout recommencer ?

"Vous savez, répondit-elle, je ne peut plus recommencer ma vie, j'ai vécu trop de choses, des choses qui ne peuvent plus être changées, je ne vois pas comment je pourrais me refaire une nouvelle vie."

Elle sourit, même si ces mots ne la rendait pas très heureuse. Si elle avait put recommencer, elle aurait bien voulu, tout changer, reprendre à zéro, effacer les erreurs... Mais c'était trop tard et il fallait maintenant vivre avec.

"Vous, par exemple, vous pourriez recommencer votre vie ? C'est difficile à imaginer, non ?"

Et puis elle repensa à sa jeunesse, et en reflchissant un peu, elle s'était peut-être déjà fabriqué une nouvelle vie, elle était partie du gang pour aller dans les forces de l'ordre, si ça ce n'était pas changé. Et pourtant, quand on voyait où ça l'avait menée, autant rester comme on est...

Rencontrait-elle quelqu’un qui avait vécu tant de chose ? Il est vrai que ce n’était pas difficile de faire plus qu’elle. Car quand elle regarde sa vie jusqu’à maintenant, et en mettant de côté son travail pour le gang, elle aurait put dire qu’elle avait une vie dite de 'simple'...

" Chacun peut recommencer une nouvelle vie, s’il le veut vraiment... Mais ce n’est pas une décision à prendre à la légère, car cela signifie aussi abandonner beaucoup de soi... "

Elle fut un instant dans la lune, repensant à diverse pensée qu’elle avait put avoir par le passé et revint à la discussion en cours pour répondre à Jeane.

" Non, je ne trouve pas cela si inimaginable, j’y ai souvent pensée, mais cela remonte maintenant à bien loin. Au jour d’aujourd’hui, je ne le veux plus, même si la vie peu par moments me décevoir en ayant choisi de continuer dans celle-ci... "

Elle sourit, ce n’était rien, si elle était séparée des jumeaux pendant un temps, tant qu’elle pouvait les revoir. Voilà,... simplement pouvoir les revoir, lui suffit pour continuer à suivre le chemin de vie dans lequel elle avance et continue d’avancer.
Elle avait peut-être un fonctionnement plus simpliste qu’elle ne l’aurait cru, enfin peut-être...

Regardant sur l’horizon, le soleil l’avait enfin quitté, le temps avait passer... Elle se leva du banc, et se tourna vers sa compagne de ce nouveau matin.

" Je suis désolé de devoir abréger notre conversation, mais je vais devoir y aller... J’ai été heureuse d’avoir put discuter avec vous, cela m’a fait du bien... On se recroisera sûrement un jour... "

Puis dans un dernier sourire, plus léger qu’ils ne l’étaient au départ, elle fit demi-tour et continua son chemin pour rentrer cher elle et prendre enfin un repos, le cœur plus apaisé qu’il ne l’était au début de ce jour. Et puis, après tout, il fallait qu’elle soit un minimum reposé, si elle voulait correctement effectuer son travail à mi-temps, maintenant qu‘il était prévu, qu‘elle n‘ait aucune affaire à régler dans les prochains jours...

[La suite dans: Toc Toc, Qui est là ?]

Jeane resta un moment pensive, désormais seule sur ce banc. Recommencer sa vie... En fait, elle l'avait déjà fait. Depuis qu'il était mort, sa vie avait changée, puisqu'il n'était plus là, et, au fond, c'était.. comme un nouveau commencement.

Elle aurait dut comprendre cela plus tôt. Oui, il fallait qu'elle recommence à vivre, non pas sans lui, mais pour lui, pour son souvenir, pour lui montrer qu'elle était forte, même sans lui.

Recommencer à vivre, un nouveau départ, il fallait oublier, ne garder que les bons moment, se retourner, ne pas se morfondre, avancer.

Elle sourit d'un sourire enfin franc à la silhouète qui s'enfonçait dans le parc.

"Merci. dit-elle d'une voix faible. Merci de m'avoir ouvert les yeux."

Elle se leva enfin, et partit dans la direction opposée, vers une nouvelle journée, tout comme une nouvelle vie.

[La suite dans: A la recherche de Bonnie.]