[Le Parc] Balade en fin d'après-midi

Sébastien se retrouvait maintenant dans le parc. C'est curieux, cela faisait un bon bout de temps qu'il n'était pas revenu...Pas depuis la mort de ses parents. Il avait besoin de se changer les idées et rien de mieux qu'un petit tour dans le parc pour s'aérer l'esprit. Le soleil se noyait dans son sang rouge et or se figeant à l'horizon et déroulant de magnifiques teintes à travers les arbres nus. Il avancait perdu dans ses pensées rédigeant comme à son habitude son journal tout en s'enfonçant dans le parc. L'obscurité ne tarda pas mais fut chassée en partie par les lampadaires qui prenaient la relève de l'astre décédé. Qu'il faisait froid par cette nuit d'hiver! Heureusement que Sébastien s'était chaudement vêtu d'un épais pardessus et de son chapeau qui lui cachait une partie des yeux et des lunettes. Une longue écharpe pendait pour compléter cette protection contre le froid mordant. Qu'allait bien-t-il pouvoir faire pour venger ses parents décédés? Cette idée lui trotait dans la tête depuis bien longtemps et il n'avait toujours pas de réponse a ses interrogations à mesure que la nuit tombait et que la lumière cru et artificiel l'envellopait.
[vienne qui veut pour égayer cette passionante soirée ]

[Je prends l'occasion ]

Roxane leva les yeux au ciel et d'une main, ressera fermemant le haut de son manteau.

Une file pellicule de buée franchit ses lèvres alors qu'elle respirait et un frisson la parcouru le long de son échine.

*Il fait vraiment froid... Et il commence à être tard...*

Elle jeta un regard inquiet à côté d'elle. Marie était là, dans une tenue démodée et semblait ne pas souffrir du froid malgré sa tenue légère.
Roxane se mordit la langue pour ne pas lui demander si elle avait froid. Si son médecin apprenait qu'elle parlait délibérément à Marie, sans que celle ci ne l'interpelle, il finirait vraiment par l'enfermer...

Un bruit derrière elle la fit sursauter et son regard inquiet fit un tour circulaire des lieux. Un petit rire nerveux filtra sa gorge fine. Cherchant vainement à se rassurer toute seule.

Elle considéra le lieux exacte du parc où elle se trouvait. Elle était obligé de passer par ce parc pour rentrer chez elle ce soir, et quelque part, ça ne la rassurait pas tant que ça.

Roxane inspira plusieurs fois et souffla à nouveau de petite volute de fumée par ses lèvres. Ses joues étaient légèrement rougies, coloré par le froid, et ses pieds, dans ses souliers étaient tout engourdit.

Devant elle, en sens inverse, elle croisa un homme, plus grand qu'elle, les épaules plus large, un visage à demi dissmulé sous un épais pardessus et une longue écharpe. Il semblait captivé par le petit calepin qu'il avait entre les mains.

Roxane lui adressa un sourire, ignorant s'il la remarquerait et s'apprétait à le dépasser quand un nouveau bruit se fit entendre dans un fourré -sans doute un chien errant ou un chat- provoquant un nouveau sursaut et un petit cri de surprise et de panique chez la jeune femme.

Sébastien avancait toujours en écrivant dans son calepin quand il vit une ombre se dresser devant lui: Il avait devant lui un visiteur tardif du parc. Il releva la tête et vit une charmante jeune fille, l'air plus ou moins angoissée lui lancer un sourire timide auquel il répondit en soulevant élégamment son chapeau, ce qui eu pour double effet de découvrir son visage fatigué par les journées d'aménagement de son nouveau bureau et de dévoiler un sourire rassurant à cette innatendu compagnie. Elle lui paraissait étrange cette jeune fille, avec son air tendu, son teint pâle de fantôme et sa démarche peut assuré...
*étrange compagnie...m'enfin il vaut mieux sa qu'un quelquonque drogué ou délinquant*
Il allait continuer son chemin quand il entendit soudain un petit cri. Il fit aussitôt volte face et analysa brièvement la situation. Le cri venait certainement de la jeune fille, immobilisée devant le fourré à sa gauche. Sébastien n'avait entendu d'autre bruit que les siens et ceux de la jeune fille. Il en déduisit qu'il s'agissait sois d'un animal quelquonque dans le fourré...sois d'une personne peut recommandable près à sauter sur la jeune fille. C'est vrai qu'elle avait vraiment un air vulnérable seul dans ce grand parc en pleine nuit d'hiver.
-Madame tout vas bien? Dit-il d'un ton inquiet. Vous ne devriez pas vous balader seul dans la nuit au beau milieu du parc...Vous allez quelque part en particulier? Il rangeat son calepin et scruta le visage de la jeune femme.

Roxane décolla son regard du fourré pour fixer ses grands yeux sur l'homme qui venait de lui parler. Elle s'approcha sensiblement, une main en avant, comme cherchant à tester si l'homme était "vrai". Puis laisant son geste en suspens, elle tourna à nouveau les yeux derrière elle avant de revenir, plus tranquil, à l'homme qui l'avait interpelé.

Elle ramena son bras à elle et sourit timidement :

"Je suis obligée de passer par ce parc pour rentrer chez moi..."

Elle observa son vis à vis, dessinant mentalement les courbes de son visages, de ses épaules...

Et justement, en passant le regard sur les épaules elle vit Marie, juste derrière l'homme, qui arquait déjà un sourcil.
Roxane déglutit et replaça son regard dans celui marron/vert de l'homme, dissimulé derrière de petites lunettes.

Elle resta u instant pensive avant de se reprendre, essayant d'apparaître le plus tranquil possible. Elle indiqua une direction vague derrière elle :

"Je ferais sans doute bien d'y aller avant d'imaginer des agresseurs partout !"

Elle se moqua un peu d'elle même, juste histoire de se rassurer.
Passant une main tremblante sur sa gorge, à l'encolure de son manteau elle se râcla une seconde la gorge et, les yeux fixé sur un point quelque part, repris enfin :

"Je suis désolée si je vous ai fait peur..."

Un frisson la parcouru une nouvelle fois et elle refis un petit sourire timide, hésitante...

< Ne lui tourne pas le dos Roxy ! Tu sais comme sont les hommes ! >

Roxane se raidit en entendant la voix de Marie. Elle jeta un regard inquiet à l'omme qui de toute évidence, elle le savait, n'avait rien entendu.

Elle réprima son envie grandissante de dire à Marie de se taire et se contenta de fixer ses souliers.

Les situations de stress la rendait toujours plus ou moins vulnérable face à Marie. Elle savait bien qu'elle ne devait pas l'écouter, on lui avait déjà dit, elle le savait... Plus facile à dire qu'à faire...

Ne désirant pas plus se ridiculiser et retenir l'homme face à elle, elle fit un petit mouvement de tête pour le saluer, prête à faire demi tour et à repartir d'un pas un peu plus rapide que précédemment...

La jeune femme lui avait parlé d'une voix hésitante et avait un regard...un regard qui vous accroche et qui vous laisse mal à l'aise pour un bon bout de temps. Cependant Sébastien ne détourna pas le sien. Elle avait l'air nerveuse maintenant et il l'avait vu jetter un coup d'oeil par dessus son épaule, comme vers un interlocuteur inconnu...ce genre de détail n'échappait plus a Sébastien maintenant néamoins il fit mine de n'avoir rien remarquer mais...

*cette jeune fille est étrange c'est certain néamoins je ne peut pas laisser avancer seul dans une grande ville une femme qui semble si fragile et perdu...*

Il lança néamoins

-Madame tout vas bien? Vous semblez tendu...Mais je ne me suis pas présenté. Je suis Sébastien Inconnu, enchanté de faire votre connaissance. Je peut me permettre de vous raccompagner peut être? Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, les rues ne sont pas sur du tout en ce moment...

Roxane resta un instant perplexe quand l'homme -Sebastien Inconnu avait il dit s'appeler- se présenta et lui proposa de la raccompagner.

Elle lui fit un petit sourire indécis avant de prendre elle même la parole :

"Roxane Elley."

Elle rougit un peu avant d'ajouter, un peu plus bas :

"Et c'est mademoiselle... Pas madame."

< Tu vas faire une bétise Roxane... >

Le sourire de Roxane se figea un peu et sa main se crispa sur son manteau.
Elle hésitait sur l'attitude à adopter. Elle ne connaissait pas cet homme... Qui lui disait qu'il n'allait pas profiter de son manque de vigilance pour l'agresser...

< Tu as raison Roxy, c'est louche qu'il se balade comme ça dans le parc... >

"Heu..."

Elle remit en place une longue mèche de cheveux blond, tentant un maximum d'oublier Marie.

"J'habite dans la 17ème rue..."

Voilà, s'était dit, il avait on nom et son adresse, alors autant le laisser la raccompagner non ?

Elle indiqua bêtement la direction dans laquelle elle se dirigeait un peu plus tôt :

"C'est par là... Mais je ne voudrais surtout pas vous déranger... Ce n'est pa si loin que ça..."

Un nouveau petit sourire mal à l'aise avant de frictionner un peu ses bras de ses mains, pour ne pas laisser le froid l'engourdir d'avantage.

Sébastien fixait toujours la jeune fille quand celle-ci lui indiqua la rue ou elle habitait. Elle avait peur. De quoi? Il ne saurait le dire, peut être bien de lui...ou peut-être pas. De toute façon il n'avait vraiment rien à faire de particulier en ce moment. Il la laissa passer devant tout en cherchant des yeux ce qui pouvait bien mettre cette dame -demoiselle- (elle s'était dépéché de rectifier) dans cette état.

-après vous mademoiselle. il essaya de dissiper le silence gênant qui c'était installé entre eux. Et vous venez souvent vous balader dans le parc? Vous habitez ici?

*le dialogue est l'arme ultime contre la solitude la peur et le malaise*

Il ne s'attendait pas vraiment à une réponse mais sait-on jamais?

Roxane, qui s'était donc remise en marche leva un regard vers son interlocuteur.

"Je heu..."

Elle soupira profondément :

"Excusez moi, je dois parraître un peu idiote."

Elle sourit doucement et tenta de se calmer un peu plus. Elle obtint un peu plus de succès dans cette tâche qu'au paravant et ça lui réchauffa un peu le coeur.

"Je passe par ici une à deux fois par semaine."

Elle se garda bien de préciser que ces passages étaient des aller et retour entre son domicile et la clinique où elle se rendait pour voir son médecin.

"J'habite ici depuis... Toujours je crois... Ma famille est installée depuis longtemps."

Elle garda ensuite le silence, mais se rendit bien compte que ça ne faisait pas très sociable. Replaçant de nouveau une mèche blonde, elle se détendit légèrement et demanda :

"Ca ne doit pas être simple d'écrire ou de lire avec la lumière baissante...?"

En disant celà, elle indiqua d'un geste distrait la poche dans laquelle Sebastien avait rangé son calepin.

"Vous êtes poète ?"

Elle rit légèrement, se doutant bien qu'il ne s'agissait probablement pas de poème.

Finalement ça allait, elle était parvenu à se détendre. Ca lui faisait du bien de parler un petit peu de choses anodines.

Il la sentait se détendre ostensiblement et cela lui laissa un sourire sur les lèvres. Et son sourire s'accentua quand elle lui demanda si il était poète.

-Poète? Moi? Non je suis détective et ce journal est un peut mon confident, j'y écrit beaucoup et le parc est vraiment un bel endroit pour se vider l'esprit sur un bout de papier. Mais vous êtes perspicace mademoiselle Elley, peut de gens prêtent attention à ce genre de détail. Et pour ce qui est de votre "idiotie" je vous rassure, j'ai connu bien pire, vous semblez juste nerveuse si je puis me permettre...ce qui n'a rien d'étonnant dans un endroit si peut fréquenté au milieu de la nuit.

Ils continuaient d'avancer quand Il la vit frissoner sous son manteau

*baah...après tout l'air frais me réveillera et me fera du bien*

Voyant cela il défit l'épais pardessus qui l'envellopait et l'offrit a la jeune femme...tout en ayant bien pris soin de conserver ses objets les plus précieux sur lui. On peut être sympathique, on n'est jamais trop prudent...

Roxane rougit et ne se permit pas de refuser. Elle accepta donc le manteau et une fois sur ses épaules, elle se sentit un peu mieux. Le pardessus était chaud d'avoir été juste porté et elle ressera son étreinte dessus, marmonant une excuse réelle.

Ils firent encore quelques pas :

"Vous risquez d'attrapper un petit peu froid..."

Elle lui lança un petit regard oblique :

"Vous ne devriez pas être aussi aimabe avec tout le monde. Les gens pourraient bien en profiter..."

Elle se plongea un instant dans ses pensées, oubliant le parc, le jeune homme qui marchait à ses côtés, Marie... Elle se demanda s'il faisait aussi froid qu'ici en Europe...

Revenant à la réalité, comme sortant d'un rêve, elle eu un petit sourire enfantin :

"Détective alors..."

Elle réfléchie un peu avant de poursuivre :

"Je pense que vous devez être le premier que je rencontre."

Elle mordilla sa lèvre inférieur, signe d'une intense réflexion et demanda :

"Vous n'avez aucun rôle quand à la justice alors ?"

La question l'intriguait réellement. Elle avait un peu de mal, en ces temps ou la police était corrompue et ou la mafia faisait la loi, à savoir où se situait le rôle de chacun.

[La suite dans: Petite rue débouchant du parc]

Sébastien était désormais à l'aise et s'amusa d'entendre Roxane lui suggérer qu'il risquait d'attraper froid

-Mademoiselle vous avez devant vous un francais pur souche et les hivers là bas m'ont bien formé à ceux d'ici ne vous en faite pas pour ma santé. Pour ce qui est de la justice, non je n'ai aucun pouvoir, juste celui de mettre mon grain de sel dans certaine enquête...et encore, quand le commissaire est de bon poil seulement. C'est justement parceque je n'aime pas ce système aussi pourri qu'une pomme véreuse que je me suis mis à mon compte
et il murmura

-J'en est fait les frais merci bien...

Et d'un coup il se remémora la mort de ses parents...non il n'yavais vraiment pas de quoi être fier d'être flic...et c'est dans cette état d'esprit qu'ils sortirent du parc

[on continue la discution dans la section rue et ruelle d'accord?]

[La suite dans: Petite rue débouchant du parc]